Quand les rebelles syriens roulent pour «Israël»! | ||
Quand les rebelles syriens roulent pour «Israël»! L’annonce de l’attaque aérienne israélienne contre la Syrie venait à peine de tomber que des médias occidentaux et libanais assuraient que la cible visée était un convoi d’armes destinées à la Résistance libanaise. A l’unisson, ces supports ont ressorti le refrain des armes chimiques, de la nécessité d’empêcher qu’elles ne tombent entre des mains «peu sûres», de la ruée vers les masques à gaz en «Israël», et d’autres informations à sensation. L’objectif de tout ce tapage médiatique est de faire diversion pour détourner l’attention du vrai événement: «Israël» vient de lancer une agression armée contre un Etat souverain, «sans aucun prétexte, ce qui constitue une grossière violation de la charte de l’Onu», comme le dit un communiqué du ministère russe des Affaires étrangères. Mais le Jerusalem Post a douché les espoirs de ces médias et des milieux politiques qu’ils représentent en confirmant que l’attaque israélienne pourrait avoir visé le Centre d’études et de recherches scientifiques de Damas (CERS). Le journal israélien ajoute que ce centre était depuis plusieurs années dans la ligne de mire israélienne. «En 2010, écrit le Jerusalem Post, l’ancien directeur du bureau anti-terrorisme du Conseil national pour la sécurité, le général Nitzan Nuriel, avait lancé un avertissement à la communauté internationale concernant le CERS. Le centre devait être détruit», avait-il dit. Des habitants résidant dans la région attaquée, et cités par les agences de presse internationales, ont aussi assuré que le bombardement a touché le centre de recherche destiné «à améliorer les capacités de résistance et d’autodéfense de la Syrie», comme le précise un communiqué de l’armée syrienne. La désinformation orchestrée par ces médias avait aussi un but encore plus sournois: occulter le rôle des rebelles syriens dans cette agression et dissimuler l’aide multiforme qu’ils fournissent à «Israël» dans ses efforts visant à détruire les capacités stratégiques de la Syrie. Ce rôle suspect a été souligné par l’armée syrienne, qui précise dans son communiqué que l’attaque contre le Centre de recherche est intervenue après l’échec de plusieurs tentatives des groupes extrémistes armés d’occuper le site, situé à 15 kilomètres au Nord-Ouest de Damas. S’ils avaient réussi à s’en emparer, les avions l’auraient sans doute épargné.
Liquidations ciblées Aucun analyste digne de ce nom n’oserait nier qu’»Israël» est le premier bénéficiaire de la guerre qui fait rage en Syrie. La destruction des infrastructures militaires et civiles, les pertes en hommes et en matériels subies par l’armée, l’épuisement des ressources financières et économiques du pays, sont autant de services rendus à «Israël» au nom de la liberté et de la démocratie. Mais en plus des conséquences géostratégiques du conflit, les extrémistes sont directement impliqués dans un plan immédiat de destruction du potentiel syrien. On se souvient tous des cartes détaillées du réseau de défense antiaérienne (DCA) syrien publiées sur la toile par des soi-disant opposants, alors que le débat sur l’instauration d’une zone d’exclusion aérienne faisait rage, fin 2011 début 2012. Les rebelles ne se sont pas contentés de divulguer ce précieux secret défense. Ils se sont ensuite employés à attaquer les bases de missiles sol-air et de radars chargés de protéger l’espace aérien de la Syrie contre d’éventuelles violations et intrusions étrangères. Par centaines, des extrémistes prenaient d’assaut ces bases isolées de DCA, à Idleb, à Alep et autour de Damas. Les garnisons étaient liquidées et les missiles antiaériens volés ou détruits. Ensuite est venue une campagne d’assassinats ciblés d’officiers supérieurs, de professeurs d’université et de chercheurs, des «cerveaux» qui constituent la véritable richesse de tout pays. Des dizaines de personnes ont ainsi été liquidées et il est peu probable que les extrémistes aient pu sélectionner leurs cibles sans une aide extérieure. Il est certain que des listes leur ont été remises, eux se chargeaient de l’exécution du plan. Parmi ces «cerveaux», on citera le général et ingénieur Nabil Zoughaib, considéré comme le père du programme balistique syrien. Il a été tué le 24 août 2012. Ou encore du physicien nucléaire Aws Abdel Karim Khalil, professeur à l’université al-Baas de Homs, assassiné le 29 septembre 2011. En quoi l’élimination de ces deux cadres supérieurs fait-elle avancer la cause de la «révolution»? De quelle manière l’attaque des postes avancés et des bases secrètes de l’armée syrienne sur la ligne de front dans le Golan, dont la construction s’est étalée sur des décennies, sert-elle la liberté et la démocratie?
Israël seul bénéficiaire Israël et tous les ennemis de la Syrie sont les seuls bénéficiaires de tels actes. Comme l’a dit le ministre iranien des Affaires étrangères, Ali Akbar Salehi, ces actions illustrent «l’alignement des groupes terroristes avec les objectifs des sionistes». Le Hezbollah aussi a soulevé cet aspect. «Cette attaque a dévoilé au grand jour les origines de ce qui se passe en Syrie depuis deux ans et les objectifs criminels visant à détruire ce pays et son armée pour affaiblir son rôle central dans la résistance et parachever le grand complot contre nos peuples arabes et musulmans», déclare un communiqué du parti. Un vrai patriote, quelle que soit sa position à l’égard du régime ou de l’opposition, ne peut accepter de voir le potentiel de son pays détruit de la sorte. Seuls les ignorants ou les traitres participent à l’exécution du plan de destruction de la Syrie. Et ce ne sont pas eux qui font l’histoire. | ||
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