LE CYCLE DE LA VIE ET LES SACRIFICES | ||
Les chemins de la perfection LE CYCLE DE LA VIE ET LES SACRIFICES Première partie L’homme et le poids des responsabilités L’homme est, avant tout, un être social qui a besoin de vivre avec ses semblables. C’est là un penchant naturel très marqué de l’être humain qui influencera toute son existence. La société humaine est bâtie sur un ensemble de classes et d’individus, chaque individu est tenu par certaines responsabilités et obligations afin de réaliser sa part de travail. Si chaque individu accomplit pleinement son rôle que lui a assigné la société et prend conscience de ses responsabilités propres, il est certain que la communauté ne s’en portera que mieux. A l’inverse de la vie animale qui ne connait ni limites ni restrictions, la vie de l’homme est soumise à plusieurs restrictions et lois touchant à tous les domaines et aspects de son existence. Ce sont ces règles, ces restrictions et ces lois qui marquent la différence entre la vie d’un être humain et celle d’un animal. Les obligations commencent à s’imposer dès le plus jeune âge et ne cessent qu’avec la disparition de l’individu, ce qui ne permet pas de tracer une frontière entre l’existence humaine et les obligations y afférentes car chaque être humain est astreint à celles-ci. L’homme, de manière innée, s’oblige lui-même. Spontanément, il accepte des contraintes, nonobstant les commandements de la religion ou ses prescriptions. Les obligations naissent de la relation qu’entretient l’individu avec ses caractéristiques physiques, ses sentiments et ses instincts, bien que ses motivations dans la vie peuvent être différentes. Nous pouvons dire, cependant, que les bases de la logique sont les axes autour desquels s’articulent les devoirs et obligations de chaque individu, de même que l’obéissance que nous devons aux règles religieuses repose également sur le suivi des règles et des lois de la logique. Ainsi, les règles religieuses touchant aux choses de la vie et aux problèmes sociaux ne visent rien de moins qu’à embellir et renforcer la perception spirituelle de l’homme. Nous ne nous égarons, en fait, que lorsque nous négligeons ou ignorons les devoirs qui sont les nôtres. Beaucoup de gens tentent-avec leurs moyens propres de s’économiser dans la vie en fuyant leurs responsabilités et en évitant toute activité susceptible de nuire à leur repos. Ils refusent ainsi de consacrer une partie de leur temps à entreprendre des activités dont les bénéfices iraient à d’autres qu’à eux-mêmes. Ces personnes ont une vue courte, tournée vers des objectifs personnels et s’habitueront progressivement à ériger cette vision des choses en mode de vie. Elles ne pourront, dès lors, prendre en charge ou réaliser aucune œuvre d’importance ou bien acquérir une personnalité douée de valeur et recélant des énergies positives. Faisant face à cette catégorie, il existe des personnes que ne badinent pas avec leurs responsabilités, pour quelque raison que ce soit, et ne s’abandonnent pas à l’anxiété et au trouble quant elles sont mises à l’épreuve du temps. Ces gens restent disposés, continuellement, à endosser des responsabilités constructives et à peiner pour leur réalisation. Ils sont convaincus que le meilleur usage de leur corps est d’agir de manière bénéfique, même si cela nécessite de fournir d’intenses efforts. Ainsi, plus l’homme est mur et sage, plus son esprit est ouvert, plus grande sera sa volonté de prendre en charge ses responsabilités.
Œuvrer à réaliser de nobles objectifs La vie de l’homme est faite d’un espoir immense, celui de réaliser des projets ambitieux et qui sont bénéfiques. C’est pourquoi l’homme doit œuvrer durement pour atteindre un niveau digne de son humanité, par l’éducation de l’esprit, la responsabilisation et le dévouement à autrui, à la société et à la communauté à laquelle il appartient. Le grand poète persan Hafez a dit: «Ne dis pas: Je n’essaierai pas de passer par le chemin obstrué. Sois comme la brise du printemps qui fait tout renaître après la mort». Le Dr Schweitzer lui disait: «Nous entendons souvent des gens dire: je voudrais faire le bien dans ma vie, mais mes responsabilités et mes activités m’empêchent de réaliser cet objectif. Je me suis noyé jusqu’au cou dans les questions existentielles et je n’ai pas eu l’occasion de donner un sens à ma vie. Cela fait partie des graves erreurs courantes, car il existe nombre d’occasions pour chacun d’entre nous et de recevoir la bénédiction de Dieu et la paix de l’âme. Pour cela, l’homme ne doit pas oublier ou ignorer ses responsabilités quotidiennes; il doit se garder d’entreprendre des tâches ostentatoires destinées à attirer l’attention. J’ai nommé ce travail spirituel: «notre deuxième commandement». Vous devez donc profiter des nombreuses occasions qui vous sont offertes et agir en vertu de ce commandement car vous avez l’opportunité pour le faire et pour réussir pleinement; toutes les énergies que vous recélez vous le permettent. Ce dont le monde a besoin, aujourd’hui, et qui lui fait défaut c’est des hommes qui pensent aux besoins de leurs semblables et qui, dès lors qu’ils agissent pour le bien et l’intérêt d’autrui, bénéficieront de la miséricorde de Dieu. Cependant, les pressions qu’exerce la société moderne nous feront perdre notre personnalité au fur et à mesure qu’elles s’intensifieront et feront disparaître en nous l’espoir et la créativité. De ce fait, la société ne pourra accéder à la vraie civilisation tant que durera cette situation. La grande erreur que commet chaque individu c’est de vivre sans discernement, sans faire attention aux occasions qui s’offrent à lui. Certes, si nous ouvrons nos yeux pour observer notre environnement, nous remarquerions une multitude de personnes qui ont besoin de notre aide, non pas pour des tâches immenses mais plutôt pour des choses très simples. Nous devons consacrer notre existence et nos forces à prêter main-forte à ceux qui sont dans le besoin, sans lésiner sur le dévouement et les sacrifices à faire. Ainsi, cette toute petite pièce donnée en aumône par la veuve et qui constitue toutes ses économies vaut plus que les dons les plus généreux faits par des gens riches et opulents. Nous entendons souvent dire: Si j’étais riche, j’aiderai autrui. Mais nous pouvons affirmer que nous pouvons tous être riches par l’amour et l’affection que nous portons aux gens. Si nous pouvions découvrir les besoins réels des nécessiteux et tenter de les combler, nous aurions alors consacré ce qui nous est le plus .cher, c’est-à-dire l’amour et l’affection envers eux, ce qui est supérieur à toutes les richesses matérielles de la terre! Il est possible que vous soyez étonné par mon choix de vivre dans les forêts «tropicales» de l’Afrique. Cependant, vous devez savoir que vous pouvez-là où vous résidez-vivre la plus étrange et la plus extraordinaire des vies si vous vous consacriez à rechercher et à accomplir des milliers d’oeuvres de bien et d’amour pour les autres. Ce travail spirituel nécessite du courage, de l’abnégation, du renoncement à soi et de la volonté de donner de l’amour aux autres, ce qui représente la plus grande des épreuves pour l’être humain. Vous devez savoir aussi que dans ce «deuxième commandement», le plus dur, vous pouvez trouver le vrai bonheur».
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