À Propos de Bandar ben Sultan:un fils d’esclave devenu prince | ||
À Propos de Bandar ben Sultan:un fils d’esclave devenu prince
De l’Irak à la Syrie, au nord de l‘Afrique et en d’autres points du Moyen-Orient on retrouve les traces des effets destructeurs des ambitions de Bandar ben Sultan.
Mowzi bent Saoud était une esclave vivant chez le prince Sultan ben Abdelaziz. Elle n’aurait jamais cru pouvoir devenir un jour l’une des 16 femmes du harem du prince Sultan. Ce dernier avait eu six filles s’appelant Jawaher, Latifa, Lowlow, Anoud, Rimeh et Nouf de ses deux ex-épouses Monireh bent Abdelaziz Mossaed et Hoda bent Abdallah ben Mohammad. D’après une coutume remontant de la période de la jahelia arabe, lorsqu’un chef de tribu n’avait que des filles et pas de garçon, il épousait une femme de couleur noire afin d’avoir un héritier. De tels hommes épousaient de préférence l’une de leur propre esclave afin qu’elle leur donne un garçon. Le hasard a voulu que le premier né de l’esclave noire fut un garçon. Antareh ben Chaddad, courageux héros de la période de la jahélia des Arabes, Maamoum fils de Haroun al Rachid, Saad al Abdallah, ex prince héritier du Koweit et Bandar ben Sultan sont des exemples issus de cette coutume. Le plus étonnant de ces mariages est que les garçons qui en sont issus bénéficient d’un quotient intellectuel, d’un goût de risque élevé et d’un courage inné. Antareh ben Chaddad a été le champion arabe le plus courageux de la période préislamique et ses poèmes épiques et lyriques et chantant l’amour pour sa bien-aimée Ableh font partie des meilleurs poèmes de la période préislamique, poésie que l’on enseigne toujours dans les cours de littérature des universités arabes. Maamoun aussi réussit par sa grande intelligence à écarter du pouvoir son demi-frère et occuper le trône du califat. Il était aussi le fils d’une esclave afghane appelée Marajel originaire de la ville de Badgheys dans le Khorassan. Saad Abdallah, ex-prince héritier du Koweit fut aussi un fils d’esclave et pour cette raison malgré trente années passées en tant qu’héritier, il ne fut finalement pas choisi en tant qu’émir du Koweit et mourut de la maladie d’Alzheimer à Londres. En 1970, lors des évènements de septembre noir, tandis qu’une violente guerre se déroulait entre l’armée jordanienne du roi Hussein, ex-monarque de ce pays et les forces du mouvement Fath dirigés par feu Yasser Arafat, dans le voisinage de la capitale Amman, Saad al Abdallah, prince héritier du Koweit, fit sortir de façon stupéfiante Yasser Arafat d’Amman. Sur la demande de Jamal Abdel Nasser, président d’Égypte, il fit atterrir son avion privé dans l’aéroport d’Amman malgré les violents affrontements qui se déroulaient dans la ville. Saad al Abdallah se rendit de nuit dans la cachette de Yasser Arafat, lui fit quitter l’aéroport d’Amman sous un déguisement et avec un faux passeport sous les yeux des agents de sécurité jordaniens, et l’emmena en Égypte. Bien Jaafar al Nomeyri, président du Soudan participait aussi à cette opération ,mais ce fut Saad al Abdallah qui joua le plus grand rôle dans le sauvetage de Yasser Arafat. Donc Mowzi bent Saoud, esclave de Sultan ben Abdelaziz se maria avec ce dernier et mit au monde un fils, Bandar ben Sultan et une fille Kheyzaraneh. Elle se sépara ensuite de Sultan, car le prince saoudien estimait une honte pour la famille Saoud d’avoir une femme noire comme épouse. Après la naissance de Bandar, le prince Sultan eut 28 garçons et filles de ses 15 autres épouses et s’occupa davantage de ses fils autres que de Bandar. Bandar ben Sultan est le plus dangereux et le plus intelligent des princes saoudiens. Il naquit le 2 mars 1949 à Taef. Il termina ses études supérieures à l’université royale de Cranfield en Angleterre. Il servit longtemps en tant que pilote dans les forces aériennes saoudiennes. De 1983 à 2005 il représenta l’Arabie à Washington et devint le doyen des ambassadeurs aux États-Unis. Durant cette longue période, il a noué de larges relations avec le lobby pro-sioniste, les présidents des États-Unis, les ministres des Affaires étrangères, les ministres de la Défense, les membres du Congrès et les chefs des organisations du Renseignement américain et israélien. La plupart des crises régionales, notamment les affrontements internes au Liban, le retrait de l’armée de Saddam du Koweit, la guerre imposée par l’Irak à l’Iran, l’invasion de l’Irak et de l’Afghanistan par l’Amérique ont été accomplis après consultation avec Bandar ben Sultan et dirigés par ce dernier. En 2009, lorsqu’il dirigeait le conseil de la sécurité nationale d’Arabie, il voulut renverser son oncle le roi Abdallah ben Abdelaziz. Mais le coup d’État fut découvert et neutralisé. Bandar fut banni d’Arabie et s’exila aux États-Unis. Il revint finalement dans son pays trois ans plus tard en même temps que les affrontements dans l’est du pays. Les efforts de Moghran ben Abdelaziz précédent chef de la sécurité s’étant avérés infructueux à mater les rebellions de la province al Charghieh d’Arabie, le général David Petraeus, chef de la CIA est arrivé à Riad pour s’entretenir avec le roi Abdallah en raison de l’importance de cette région d’Arabie pour l’Amérique. Plus de 80% des installations pétrolières saoudiennes se trouvent dans la zone à population chiite al Charghieh et 40% des ouvriers de la compagnie pétrolière américaine ARAMCO sont chiites. Aussi sur la demande du général Petraeus, Bandar ben Sultan a-t-il été nommé par le roi en tant que chef de l’Organisation du Renseignement et de la Sécurité du royaume. Bandar ben Sultan est chargé de renverser le gouvernement de Bachar Assad par tous les moyens, d’installer au pouvoir un gouvernement inféodé en Syrie, d’éliminer les mouvements de la résistance au Liban et en Palestine, d’instaurer une sécurité stabilisée pour le régime d’Israël, de renverser le gouvernement de Nouri al Maleki en Irak et de le remplacer par Ayad Alavi au poste de premier ministre et enfin de créer de l’insécurité dans certains pays indépendants et non convergents avec les États-Unis dans la région. L’on s’attend à ce que Bandar ben Sultan au poste de chef de l’Organisation du Renseignement et de la Sécurité d’Arabie entreprenne outre la dure répression des chiites dans l’est d’Arabie et à Bahrein, lance des campagnes médiatiques et crée des crises dans certains pays de la région.
| ||
Statistiques Affichage (Vue): 10,721 |
||