Les menaces contre l’Iran et la Syrie… Gesticulations pour dissimuler l’impuissance! | ||
Les menaces contre l’Iran et la Syrie… Gesticulations pour dissimuler l’impuissance! Akil Cheikh Hussein L'axe du mal américain est en fait le dernier à donner des leçons en la matière. Il suffit parmi d'interminables exemples de signaler les dizaines de millions de Peaux rouges exterminés par les pères fondateurs des États-Unis… La traite des Noirs africains par les puissances coloniales qui forment de nos jours ce qu'on appelle l'Union européenne… Les bombes atomiques larguées sur les villes japonaises par la puissance qui se targue de la défense des libertés et des droits de l’homme dans le monde… La spoliation de la Palestine par les Sionistes… La destruction des économies du Tiers-monde par les restructurations du FMI et de la Banque mondiale, puis celles des pays dits avancés par les dogmes néolibéraux du capitalisme féroce. Ne sont pas moins hypocrites et fourbes les accusations qu'on adresse au programme nucléaire pacifique de l'Iran par des puissances qui, de Washington à Tel Aviv, en passant par Paris et Londres, possèdent des milliers de têtes nucléaires dont une partie infime suffit pour détruire cent ou mille planètes comme la nôtre. Ou cette dictature dénigrée maintenant par des monarques, émirs, sultans et cheyks qui gouvernent leurs pays en l'absence de toute constitution et par la seule légitimité qui leur est fournie par leurs protecteurs occidentaux. La campagne doublée de menaces d'interventions militaires contre la Syrie et l'Iran n'a donc rien à voir avec la défense des civils syriens ou la protection du monde face à une prétendue menace nucléaire iranienne. Elle n'est que l'expression d’une volonté de domination et n'a d'autre but que de servir les traditionnelles visées expansionnistes et hégémoniques d'un Occident qui se laisse conduire par des oligarchies financières et militaires plus que jamais fascisantes. Mais la différence est maintenant plus que sensible entre l'époque où l'on pouvait profiter de la surpuissance militaire et de la misère des peuples pour construire aisément d'immenses empires, et notre époque dont le trait caractéristique est dorénavant l'effondrement spectaculaire de cet Occident agonisant sous les poids de ses défaites militaires dans la région et de ses crises économiques internes. Après les défaites encaissées par l'armée israélienne prétendument invincible au Liban et à Gaza, nous sommes actuellement à l'ère du fiasco des Américains et de leurs alliés en Afghanistan et en Iraq. Qui pouvait imaginer que, seulement une dizaine d'années après l'effondrement de son concurrent et adversaire soviétique, à un moment où Washington préparait les conditions de la mise en place de son nouvel ordre mondial, les États-Unis et leurs alliés puissent, suite à l'invasion de l'Afghanistan et de l'Iraq, se trouver dans la situation reconnue de catastrophique par d'innombrables stratèges américains et occidentaux ? Au lieu de mettre en place un régime soi-disant "démocratique" dans un Iraq pacifié par les Américains, l'armée d'occupation américaine, restée seule après la défection de tous ses alliés, n'a que quelques jours pour plier bagage et partir laissant derrière elle un pays, certes martyrisé, mais qui possède un énorme potentiel démographique et stratégique qui commence à être mis au service des causes de la Nation. L'Iraq rejoint le camp de la résistance et, du même coup, relie géographiquement l'Iran, la Syrie et le Liban formant ainsi un front unique en contact direct avec les frontières de la Palestine occupée, et renversant l'équilibre des forces dans une région allant de part et d'autre de la région du Golfe, de la mer noire jusqu'à la mer d'Oman et la mer rouge. Avec ces nouvelles donnes, le catastrophique se mute en affolant pour les Américains qui savent que les troupes qu'ils retirent d'Iraq et déploient dans les pays du golfe Persique ne serviront que comme chair à canon dans la moindre confrontation avec les Iraniens… Sans parler du détroit d'Ormuz qui constitue le passage obligé d'au moins 40 pour cent des approvisionnements mondiaux en hydrocarbures. Au moment où Téhéran ne donne que des réponses négatives aux implorations américaines lui sollicitant, dans l'espoir de sauver la face, des discussions directes ou un téléphone rouge, il ne reste aux Américains et leurs alliés que multiplier les menaces d'une frappe contre l'Iran ou d'une intervention militaire en Syrie. En même temps, ils dissimulent leur impuissance et se donnent des airs triomphalistes en s'attardant à relater des semblants d'exploits militaires comme les opérations louches couronnées par la capture de Saddam Hussein, le meurtre de Ben Laden, l'assassinat de Kadhafi ou l'arrestation toute fraiche de son fils Saïf al-Islam. Des interventions militaires, s'il y en aurait, en Iran ou en Syrie auront pour conséquences non seulement un nouveau Moyen-Orient, mais aussi un nouvel ordre mondial situé aux antipodes des hallucinations américaines. | ||
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