Les bas-reliefs de Ganjnameh, la Lettre du Trésor | ||
Les bas-reliefs de Ganjnameh, la Lettre du Trésor Les bas-reliefs de Ganjnameh ou la Lettre du Trésor sont des tablettes de l’époque de Darius et de Xerxès, rois achéménides, taillées dans les rochers du mont Alvand, à l’Ouest de Hamedan. Les tablettes sont gravées en trois colonnes de vingt lignes, en trois langues : le persan ancien, le babylonien et l’élamite. Le texte persan se trouve à gauche des deux autres tablettes et a 115 cm de largeur; le texte babylonien est au milieu des deux autres tablettes et le texte élamite se trouve sur la troisième colonne. On donnait, depuis les temps anciens, différents noms à ces tablettes, notamment, les bas-reliefs des dieux, de Dadmehan, de Tanbabar, les bas-reliefs d’Alvand, et plus récemment, la lettre de la guerre ou bien la lettre du trésor. En ce qui concerne le nom de Gandjnameh ou la Lettre du Trésor en français, les gens croyaient que ces bas-reliefs renfermaient le secret d’un trésor. Les textes des bas-reliefs de Ganjnameh sont conservés au musée de Hegmataneh. Les bas-reliefs anciens de Ganjnameh se trouvent à cinq km, au Sud-Ouest de la ville actuelle de Hamadan, aux confins de la vallée verdoyante d’Abbas Abad, au début de la route reliant Hamedan à Toyserkan, à l’Ouest du pays, sur les rochers du mont Alvand. Etant donné que ce trajet était à l’époque achéménide une des principales branches de la Route royale, qui, commençant du pied de la montagne Alvand, reliait Hegmataneh, la capitale estivale des Achéménides à Babylone, au centre de la Mésopotamie; cet itinéraire était l’un des plus fréquentés à cette époque. En outre, cette route qui aboutissait à Babylone était considérée comme une voie sacrée. C’était, justement, pour cette raison, que les rois achéménides rappellent, sur les bas-reliefs gravés, aux passants et voyageurs qui traversaient cette route, leurs croyances et convictions pures, ainsi que la grandeur de leurs ancêtres. Les tablettes de Ganjnameh sont gravées, sur des rochers en granit, en trois langues : persan ancien, élamite et babylonien. Chaque texte est de vingt lignes, écrit de gauche à droite, en écriture cunéiforme. Le premier, en haut, à droite, appartient à Darius, le texte, en bas, à droite, est à son fils Xerxès ; plus tard, le second bas-relief y a été ajouté, par Xerxès, gravé sur le granit. Il est, totalement, évident que le second bas-relief a été fait en imitant le premier; les textes sont identiques; ainsi que leur sens, seul, dans le second bas-relief, au lieu du nom du roi Darius est écrit le roi Xerxès ; ce qui est, totalement, évident, dans le texte, en écriture cunéiforme des deux bas reliefs. Tenant compte des trous percés, près du bas-relief, il semblerait que les bas-reliefs aient eu des couvertures, pour les préserver des aléas du temps, et des intempéries. La tablette de gauche, qui, un peu plus haut que les autres tablettes gravées dans la montagne, appartient à Darius, roi achéménide; elle a 290 cm de long et 190 cm de hauteur ; le texte dit : "Ahura Mazda est le Seigneur Tout puissant qui a créé la terre, qui a créé le ciel, qui a créé les hommes, et la joie pour les hommes ; c’est Lui qui a fait Darius, roi, l’unique roi, parmi tant d’autres, l’unique monarque gouverneur, parmi tant d’autres. Je suis Darius, le grand roi, le roi des rois, le roi des terres de différentes races, le roi de cet empire immense, le fils de Vishtab achéménide". Le bas-relief de Xerxès se trouve en bas de celle de Darius. Il a 270 cm de long et 190 cm de hauteur. Le texte est le suivant : «Ahura Mazda est le Seigneur Tout puissant qui a créé la terre, qui a créé le ciel, qui a créé les hommes, et la joie pour les hommes; c’est Lui qui a fait Xerxès, roi, l’unique roi, parmi tant d’autres, l’unique monarque gouverneur, parmi tant d’autres. Je suis Xerxès, le grand roi, le roi des rois, le roi des pays avec de nombreux peuples, le roi de cet empire immense, aux frontières éloignées, le fils du roi Darius achéménide». Les bas-reliefs de Gandjnameh ont été examinés et étudiés entre les années 1840-41, par Eugène Flandin, peintre et archéologue français, et son compagnon, Pascal Kasb. Après eux, ce fut au tour de Sir Henry Rawlinson, l’explorateur britannique de les étudier et ce fut à l’aide de ces bas-reliefs qu’il put décrypter l’écriture cunéiforme de l’ancien perse. Ce fut ainsi que les bas-reliefs de Gandjnameh de Hamadan devinrent cette clé, dans les mains de Rawlinson, pour lire le bas-relief de Darius le grand, à Bistoun. | ||
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