La connaissance de Dieu (2) | ||
La connaissance de Dieu (2) 5. Autres explications concernant les qualités. Les qualités en général sont de deux types: les qualités de perfection et les qualités d’imperfection. Les qualités de perfection sont d’une nature positive et donnent à l’objet qu’elles qualifient, une valeur et un effet ontologiques plus élevés. Cela apparaît évident Si l’on compare un être vivant, doué de connaissance et de puissance avec un être mort, privé de connaissance et de puissance. Les qualités d’imperfection sont l’inverse des premières. Quand nous analysons ces qualités nous voyons qu’elles sont négatives et dénoncent un manque de perfection, telles l’ignorance, l’incapacité, la laideur, la maladie et autres imperfections du même genre. Ou peut affirmer que la négation de la qualité d’imperfection est la qualité de perfection. Par exemple, la négation de l’ignorance est la connaissance, et la négation de l’impuissance est la puissance. Pour cette raison, le Coran a rattaché toute qualité positive directement à Dieu, et a rejeté toute qualité négative hors de Lui, Lui attribuant seulement la négation de telles imperfections, comme lorsqu’Il affirme à«Lui est le Connaissant, l’Omnipotent» ou à«Lui est le Vivant» ou bien à «Il ne s’assoupit, ni ne dort...à» ou encore à« Sachez que vous ne pouvez frustrer AIlah». Ce qu’il ne faut jamais oublier, c’est que Dieu est la réalité absolue sans aucune limite ni frontière. Par conséquent (2), une qualité positive attribuée à Dieu ne connaîtra aucune limite. Il n’est pas matériel ou corporel, ni limité par l’espace et le temps. Tout en possédant toutes les qualités positives, Il est au-delà de toute qualité et de tout état appartenant aux créatures. Chaque qualité qui Lui appartient réellement est purifiée de la notion de limite, comme il l’affirme Lui-même: à«Nul n’est à Sa ressemblance» (Coran XLII, Il). 6. Les qualités d’action. Par ailleurs, les qualités sont également divisées en qualités de l’essence et en qualités d’action. Une qualité dépend parfois seulement du qualifié lui-même, telle la vie, la science et la puissance, qui dépendent de la personne, d’un être humain vivant, doué de connaissance et de puissance. Nous pouvons concevoir l’homme doué de ces qualités sans prendre en considération d’autres facteurs. Parfois, une qualité ne dépend pas seulement du qualifié en lui-même, mais requiert aussi, pour pouvoir qualifier, l’existence de quelque chose d’extérieur, comme dans le cas de l’écriture, de la conversation, du désir, etc... Une personne ne peut écrire que si elle possède de l’encre, une plume et du papier, et elle ne peut converser que lorsqu’il y a quelqu’un à qui elle puisse parler. De même, elle ne peut désirer que lorsqu’il y a un objet de désir. La seule existence de l’homme ne suffit pas pour amener ces qualités à l’existence. Cette analyse manifeste clairement que les qualités divines qui ne sont autres que l’Essence de Dieu, n’appartiennent qu’au premier genre. Quant à celles du second genre, dont l’actualisation dépend d’un facteur extérieur, elles ne peuvent être considérées comme des qualités de l’Essence et identiques à l’Essence, car tout autre que Dieu est créé par Lui, et se trouve ainsi dans l’ordre créé, venant après Dieu. Les qualités appartenant à Dieu après l’acte de création, en tant que Créateur, Tout-Puissant, donneur de vie, donneur de mort, nourricier, etc... ne sont pas identiques à son Essence, mais s’y ajoutent, ce sont des qualités d’action. Par ce terme, il est signifié qu’après l’actualisation d’un acte, le sens d’une qualité est compris à partir de cet acte, et non pas à partir de l’essence. A partir de la création, la qualité de Dieu en tant que Créateur devient intelligible. Cette qualité vient après la Création et non pas de l’Essence Sacrée de Dieu Lui même, de sorte que l’Essence ne subit aucune modification avec l’apparition de cette qualité. Le shi’isme considère les deux qualités de volonté (iradah) et de parole (kalam) dans leur sens littéral comme des qualités d’action (à«volonté» signifiant vouloir quelque chose et <parole> signifiant acheminer une signification par l’expression). La plupart des théologiens sunnites les considèrent comme impliquant le savoir et par conséquent les classent dans les qualités de l’Essence. (3) | ||
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